6. Danse frêle s’évapore sous le titan En autant de minuscules essaims Résiste au vent Déploie ailes lentes Se pose en catimini Sur épaule rayonnante La peau comme fruit qui désaltère – Béton encage raison délétère – Puis s’envoler vers … Lire la suite →
“ (…) Il n’y a pas de morts. Il y a des vivants sur les deux rives.”
William Blake, “ Un voilier passe…”
Hasard choisi qui me ramène ici.
Couleur rouille, vert sapin le printemps renait.
Tramontane, rafales, bourrasques, je tangue.
Point où tout bascule où tout se bouscule. Tout me traverse, rien ne s’inscrit. Turbulence d’émotions. Je chavire jusqu’à la dérive.
Impacts, chocs, traces.
Corrida ensanglantée, mise à mort assumée.
Dur labeur, je résiste. Me transforme.
Hasard saisi, tout se calme.
L’animal dompté peut enfin se révéler, se délivrer.
La caresse ensoleillée renaît. Sa peau tannée me fait frissonner. Sentir, toucher, saisir, entendre et voir. L’infini se profile. L’apesanteur m’invite et la liberté apparaît.
Un solo, comme une traversée des deuils et des seuils de l’existence, dansé par Nina Doumaïeva entre terre et eau, un jour de doux printemps…